Quand une antilope est surprise par un lion qui la désire, se passe alors à l'intérieur d'elle un extraordinaire et insoupçonnable changement. Dans l'instant qui suit tout s'accélère et le corps met en branle un scénario de survie : le coeur s'accélère, la circulation du sang avec. Tout le sucre immédiatement disponible est distribué pour que les muscles aient à disposition toute l'énergie nécessaire pour agir. Le cerveau arrête toute opération autre que celle de se centrer sur l'action et certaines disposition comme la douleur, la fatigue sont immédiatement réduite de sorte que tout le corps soit concentré sur la fuite.
Quelques instants après, si la gazelle est tirée d'affaire, le corps retrouve très vite un fonctionnement identique à celui qu'il avait avant l'événement et aucune trace ne subsiste de l'exercice qui vient de se faire. Le stress est alors jugé positif.
Dans le cas du stress qui nous concerne dans la vie de tous les jours, le corps réagit presque de manière similaire sauf que comme les phénomènes qui le déclenchent sont souvent mal ou pas identifiés consciemment, le corps met en place la gestion d'une crise plus longue.
Il prépare le corps à la guerre et d'autres actions sont mises en place.
La première action que le corps met en place est le fait d'accentuer l'appétit.
L'appétit est accentué car le corps note qu'il risque d'avoir besoin d'énergie pour une durée indéterminée. Aussi il se prépare à stocker.
Le rythme cardiaque est en alerte et toujours prêt à s'envoler.
Au niveau du cerveau, certaines fonctions comme la sensibilité, la réaction à la douleurs sont modifiés : le guerrier doit moins souffrir pour durer plus longtemps et le corps le rend moins vulnérable.
Certaines fonctions subalternes sont donc orientées vers la lutte et la résistance. On devient alors moins sensible, plus centré sur soi, à l'affût et plus méfiant.
Sur du long terme, cela a des effets sur le poids et sur la vitalité car cela épuise et fatigue.
Et attention, car certains grossissent car l'augmentation de l'acidité provoque de la rétention d'eau. Certains restent maigres, ce qui n'est pas mieux et plus pernicieux car ceux là consomment des acides aminés stockés dans les os pour compenser l'acidité du corps.
Surviennent alors les symptômes de fatigue chronique, dépression, manque d'envie, perte de mémoire pour oublier le stress.
Ce phénomène est utilisé pour nous rendre plus malléable et surtout rapporte beaucoup d'argent à ceux qui soignent et qui alimente ce stress.
L'acidité du corps crée des dysfonctionnements des cellules. Les systèmes sympathiques et parasympathiques chargés notamment de transmettre les informations au cerveau sont perturbés. La vitalité est atteinte.
Pour enrayer ce phénomène, le kundalini yoga propose d'amener à la conscience les informations qui sont à l'origine du déclenchement du stress.
Ce qui déclenche le stress est le conflit. Le conflit entre en scène lorsque que l'on ne reconnait pas un certain nombre d'information que le corps enregistre: l'autre me dérange mais je ne sais comment lui dire, je me bat contre l'autre qui ne comprend rien, les autres sont des ennemis, je ne veux pas rentrer en conflit avec les autres qui me font peur alors je suis en conflit avec moi.
Pour s'en sortir, il faut identifier chaque conflit et entrer en confrontation avec. C'est à dire l'amener à la conscience et trouver des solutions pour le régler d'une manière qui ne crée plus de conflit, avec amour de soi et de l'autre. Parler à l'autre sur ce qui nous dérange tout en prenant en compte l'autre dans sa propre dimension comme le propose la communication non violente. Se révéler à soi même que ne rien dire se retourne contre soi. Des actions qui permettent d'identifier que le danger n'est plus là et permet ainsi au corps d'arrêter la mise en situation de stress. Ainsi, en éliminant avec courage et attention tous ces conflits qui nous rongent, le corps se détend et comme pour la gazelle fini par arrêter de mettre le corps en situation d'urgence pour s'ouvrir de nouveau à la vie.
La pratique du kundalini agit sur les organes, les centres d'énergie, les cellules, les systèmes parasympathique et sympathique, les organes pour atténuer les effets du stress. Pendant les exercices et après, le corps stoppe les effets du stress et agit pour tout remettre à zéro, un sorte de reset. Les postures, les méditations, les mantras, les mundras envoient des informations codées et subtiles pour atteindre la conscience véritable. Par voie de conséquence, le champ des possibles s'ouvre de nouveau et le corps se détend. le stress a des effets que l'on contrôle. Chaque source de conflit est identifiée, amenée à la conscience et confrontée. On est alors en mesure de retrouver cette énergie de vie que l'on appelle vitalité.

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